Lorsque l’on envisage d’accéder à la propriété, on commence généralement par s’enquérir des prix de l’immobilier dans sa région, puis immédiatement après on se renseigne sur les taux d’intérêt pratiqués, et l’on fait un rapide calcul en tenant compte du prix des biens et de l’apport dont on dispose éventuellement. Tout cela est logique, mais viennent ensuite ce que l’on appelle parfois ironiquement “les surprises”
Même si le crédit immobilier est très encadré par la loi, les frais et coûts annexes sont loin d’être négligeables, et il est très important de pouvoir les appréhender dès le début du projet.
Les frais de dossier :
Ils sont perçus par l’établissement financier qui accorde le prêt. Le montant peut être très variable en fonction des banques, ils sont bien souvent proportionnels au montant accordé. La plupart du temps ils sont plafonnés avec un minimum et un maximum. Les frais de dossier sont dans la plupart des cas intégrés dans le financement, ce qui revient à emprunter un peu plus pour pouvoir les payer.
- Ils sont généralement négociables, il ne faut pas hésiter à en discuter le montant avec le conseiller bancaire lorsqu’il abordera le sujet de l’ouverture de compte dans son établissement et et de la domiciliation des revenus.
Les frais de courtage :
Vous n’aurez à les régler que si vous passez par un courtier en crédit pour trouver un prêt compétitif. Ils sont en général proportionnels à la somme prêtée. Le courtier pratique ainsi pour couvrir ses frais de recherche de crédit et à titre d’honoraire.
L’assurance emprunteur :
Ce ne sont pas des frais à proprement parler mais plutôt une dépense obligatoire. La banque ou l’organisme de crédit l’exigera : Pas d’assurance : pas de crédit ! Il faut tout de même savoir qu’elle a une utilité réelle à la fois pour la banque et pour l’emprunteur.
- La banque sait ainsi qu’en cas de souci de santé l’emprunteur ne sera pas “financièrement défaillant”.
- Pour l’emprunteur, c’est la garantie de voir l’assurance se substituer à lui en cas d’accident ou maladie grave générant un handicap. Et de savoir qu’en cas de décès, l’assureur remboursera le solde du prêt.
Son coût s’exprime en pourcentage du capital emprunté. Cette assurance est perçue sous forme de prélèvements mensuels pendant toute la durée du crédit. Elle n’est pas négociable mais il est possible d’en diminuer le coût en comparant l’assurance que propose la banque avec des propositions d’assurances emprunteur individuelles. Afin de procéder à ce que l’on appelle une délégation d’assurance.
Le cautionnement :
Il est aussi appelé “garantie”, c’est ni plus ni moins qu’une alternative à l’hypothèque ou à la caution. De même que pour l’assurance, c’est la banque qui l’exige. C’est pour elle une seconde garantie. Elle se couvre en cas de défaut de paiement de l’emprunteur (hors les cas énumérés dans le chapitre assurance emprunteur). Ainsi, si pour des raisons diverses, le crédit n’est plus remboursé, c’est l’organisme de cautionnement du prêt qui prend le relai, et rembourse la banque. Bien évidemment cet organisme se retourne ensuite contre le client de la banque pour se faire rembourser. (Poursuite, huissiers, tribunal)
- La somme dévolue à cette garantie est perçue en une seule fois, elle est intégrée dans le financement. En principe, si il n’y a pas eu d’incident de paiement pendant le remboursement du crédit, une partie de cette somme est remboursée quand le crédit est terminé.